Le mythe du pauvre épargnan allemand

Nous publions cet article principalement pour souligner le peu de richesse de la plupart des Allemands, malgré le statut de l'Allemagne en tant que puissance d'exportation. D'une part, cela peut ne pas sembler aussi important aux États-Unis, car en Allemagne, la plupart des gens louent, les locataires ont des droits solides et les loyers sont bas par rapport aux normes anglo-saxonnes. Les Allemands disposent également de meilleurs filets de sécurité sociale que les Américains. Si les emplois de bonne foi sont plus sûrs qu'ici, l'Allemagne connaît également une croissance de l'emploi temporaire et à court terme. La raison de ce fait est que ce n'est pas aussi largement reconnu qu'il devrait l'être que les travailleurs allemands ordinaires ont été fortement contraints. Le salaire réel a baissé au début des années 2000, ce qui a réduit le pouvoir d'achat. Comme l'a souligné Josh Rosner, cela représentait un transfert de revenus vers les exportateurs nationaux et les banques. Les taxes allemandes ont également frappé les consommateurs et ont laissé les entreprises se détendre facilement Ainsi, la logique pour les politiciens allemands imputant régulièrement les problèmes de la zone euro aux Latins paresseux plutôt que les défauts inhérents au projet et le refus de l'Allemagne de répondre à ses propres souhaits contradictoires, à savoir dégager d'importants excédents commerciaux sans vouloir financer leurs partenaires à l'exportation, devient évidente. Les dirigeants allemands ont besoin d'un ennemi extérieur à blâmer pour la façon dont les travailleurs allemands ont été coincés pendant si longtemps, bien avant le début de la crise. Par Thomas Fricke, économiste en chef et membre de l'équipe de direction de l'ECF, qui se concentre sur les efforts de l'ECF concernant la gestion de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone. Publié à l'origine en allemand dans Spiegel Online; croix publiée sur le site Web de l'Institut de la nouvelle pensée économique La panique face à l'impact sur les épargnants allemands des taux d'intérêt bas et de l'inflation imminente néglige de mentionner que très peu d'Allemands épargnent beaucoup L'épargnant allemand souffre! La Banque centrale européenne devrait à nouveau faire une politique pour les Allemands! Ce vilain Mario Draghi; ces pauvres Allemands! Peut-être devrions-nous simplement quitter l'UE; c'est en vogue en ce moment, après tout. Ainsi, les lamentations déclenchées par la baisse des taux d'intérêt sur l'épargne et la nouvelle de l'inflation. Bien sûr, il y a maintenant des Allemands qui ont plus de dettes que d'épargne. Bien sûr, ils n'auront pas à souffrir trop. Au contraire, ils peuvent même être heureux (avec un peu de chance) de payer beaucoup moins d'intérêts que par le passé sur leur crédit, tandis que la valeur de leur dette diminue en raison de l'inflation. Selon les estimations de l'Institut allemand de recherche économique (DIW), cela s'applique à au moins un adulte sur quatorze. Ils ont des actifs négatifs », ce qui semble clairement mieux que d'avoir de la dette. Certes, une réaction relativement décontractée à la disparition des récompenses pour avoir économisé leur argent peut être attendue de citoyens sans aucun actif - après quelques années de perte de revenu réel, ils n'ont tout simplement pas d'argent à mettre en banque à la fin du mois. Selon les évaluations statistiques de DIW, c'est le cas pour au moins 20% de la population du pays. Ajoutez-le avec les détenteurs d'actifs négatifs », et vous avez près de 30% de la population. Si à ces 30%, nous ajoutons ceux qui transfèrent de temps en temps quelques euros mais rien de vraiment substantiel à leur compte d'épargne, nous arrivons à environ 50% de la population allemande à qui cela ne fait pratiquement aucune différence si un intérêt particulier est maintenant fixé. à zéro pour cent ou à un pourcentage non nul. Les économies de la moitié des ménages allemands s'élèvent à moins de 17 000 €. Ensuite, il y a l'autre moitié. Souffrent-ils? Pour être juste, il faut soustraire ceux de la liste des malades qui ont suffisamment d'argent disponible pour ne pas vérifier nerveusement leurs comptes d'épargne toute la journée, mais qui ont investi une bonne partie de leur pâte dans des actions ou acheté tel ou tel petit morceau de propriété. Pour le dire en chiffres, sur les 25% qui possèdent plus de 100 000 € au-delà de leurs besoins pour vivre (un groupe qui possède, facilement, 90% de tous les actifs du pays), il ne devrait y avoir que quelques nitwits qui ont déposé tous leur cher argent dans une caisse d'épargne. Ce groupe devrait être relativement à l'aise avec le taux d'intérêt zéro audacieux, surtout si l'on tient compte du fait que les taux d'intérêt zéro ont fortement contribué à une flambée de près de 150% de l'indice boursier allemand DAX depuis le début de 2009. Remarque: Selon l'économiste de DIW Markus Grabka, environ les deux tiers des actifs totaux du pays sont immobilisés dans des biens immobiliers. Une logique similaire est à l'œuvre ici. Encore une fois, les taux d'intérêt nuls, s'ils ont eu un impact, ont produit un effet plutôt miraculeux en augmentant considérablement la valeur des propriétés. Le terme d'épargnant souffrant »ne s'applique guère à ce groupe aisé de citoyens allemands. Grosso modo, les vraies victimes représentent un quart de la population du pays. Ce sont ces citoyens qui ne sont ni endettés, ni qui n'ont pas encore de capital accumulé - ou trop peu pour déposer dans un compte d'épargne à intérêt nul ou investir dans des obligations d'État. Les bienfaiteurs aiment se battre pour les minorités, et dans le cas, ceux qui souffrent de faibles taux d'intérêt sont également une minorité - mais aisée. Et nous n'avons pas encore couvert tous les faits. Un calcul récent de la Bundesbank révèle que sans des taux d'intérêt extrêmement bas depuis le début de la crise financière, les trésoriers locaux des gouvernements fédéral, étatiques et locaux auraient dû payer 240 milliards d'euros de plus pour couvrir les intérêts de notre dette nationale. Ce qui signifie que notre ministre des finances allemand Wolfgang Schaeuble n'aurait jamais atteint le zéro noir »en équilibrant le budget du gouvernement fédéral - une pensée terrible - ou aurait dû autrement augmenter les impôts pour atteindre cet objectif. Il y a de fortes chances que si nous avions eu des taux d'intérêt plus élevés, nous n'aurions pas autant d'épargnants aujourd'hui. Après tout, c'est à juste titre que les économistes intelligents soulignent que le fait de ne pas baisser les taux d'intérêt lors d'une crise similaire dans les années 30 a contribué de manière significative à l'escalade de la crise économique, notamment le chômage de masse et l'appauvrissement. Lorsqu'une grande bulle financière éclate, la baisse des taux d'intérêt peut aider à conjurer une dangereuse vague de faillites. Et là où l'investissement est rare, les taux d'intérêt sont quand même bas. Finalement, il est bon pour tout le monde que les taux d'intérêt soient si bas - même pour les épargnants. Ceux qui se retrouvent dans la rue n'auront rien à sauver de toute façon. Économisons plutôt à un taux d'intérêt nul. Merci, Draghi. Cela étant dit, la question suivante est de savoir si l'argent mobilisé par les banques centrales devrait aller directement aux ménages plutôt qu'aux riches investisseurs en actions et en immobilier. Cependant, c'est un autre sujet. À ce stade, le monde a vraiment des problèmes beaucoup plus urgents à régler. Fondamentalement, ces excédents et déficits d'image miroir reflètent le financement par les vendeurs allemands de produits vendus à la périphérie. Durable? À peu près aussi durable que les réparations de l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale. Quelque chose va se casser. Altandmain Fondamentalement, les excédents commerciaux massifs de l'Allemagne ne se sont pas traduits en prospérité pour le peuple allemand. Ils doivent mettre fin à l'austérité, revenir à un commerce bilatéral équilibré et investir dans un grand marché intérieur. Bien sûr, cela n'arrivera pas parce que les riches ne veulent pas perdre leur chapardage. Gauche dans le Wisconsin Mais il y a un problème beaucoup plus important. Les énormes excédents commerciaux ne peuvent être transformés en salaires intérieurs plus élevés que si les employeurs allemands sont totalement empêchés de délocaliser hors d'Allemagne. J'ai vanté à plusieurs reprises l'exigence selon laquelle les employeurs allemands négocient des pactes sociaux »avec les travailleurs pour compenser les coûts de la perte d'emploi, ce qui dissuade mieux l'externalisation que tout ce que nous avons ici. Pourtant, ils ne rendent pas l'externalisation illégale, juste plus coûteuse. Dans le monde capitaliste réel, rien ne dit que les sociétés et les banques (allemandes dans ce cas) font des méga-profits, ce qui signifie qu'elles choisiront de réduire leurs bénéfices si les salaires sont sérieusement augmentés. Pour autant que je sache, les syndicats allemands (principalement IG Metall dans le secteur de l'exportation) ne pensent toujours pas avoir les moyens de négocier des salaires considérablement plus élevés, et je pense qu'ils ont raison. Fondamentalement, les excédents commerciaux massifs de l'Allemagne ne se sont pas traduits en prospérité pour le peuple allemand. Malheureusement, dans le secteur des exportations, la prospérité est relative à la concurrence, pas absolue, et les travailleurs allemands sont toujours les mieux payés (ou parmi les mieux payés) au monde, malgré l'absence de croissance significative des salaires au cours des dernières décennies. PlutoniumKun Mark P. digi_owl Tout en important de la main-d'oeuvre bon marché pour les emplois dans les services domestiques de partout où ils le peuvent. Malheureusement, la gauche (champagne) est assise là et laisse cela se produire car ils sont profondément attachés à l'ensemble de l'UE est égal à l'idée de paix européenne. Alors que les racistes volent les vieux arguments de la gauche pour camoufler leur xénophobie. C'est un gâchis et puis certains, et qui sait quand le barrage se brisera… David Barrera visiteur Depuis des années, Heiner Flassbeck insiste sur ces points. Il a également fait remarquer que lorsque nous comparons la position actuelle des créanciers de l'Allemagne avec le reste du monde avec la succession des balances commerciales et de services depuis 2000, il y a un écart énorme. La position des créanciers est bien inférieure à la somme cumulée de ces soldes nets. L'une des principales raisons est que les devises étrangères ont perdu de la valeur par rapport à l'euro (effet mécanique d'un important déséquilibre commercial). En conséquence, les Allemands ne bénéficieront même pas de leurs performances commerciales massives: à terme, soit ils ne seront pas payés parce que leurs acheteurs étrangers, y compris ceux de la zone euro, sont en faillite; ou ils subiront une perte de change lorsqu'ils liquideront des positions avec des débiteurs étrangers hors zone euro. Marteau de Thor Fondamentalement, les excédents commerciaux massifs de l'Allemagne ne se sont pas traduits en prospérité pour le peuple allemand. bien sûr. Un excédent commercial n'est que cela: un excédent commercial. Pour traduire le commerce en richesse, vous devez récupérer quelque chose. Quelque chose ayant de la valeur, pas seulement une promesse. Un excédent commercial est un pari sur la valeur de choses ou de services que d'autres parties du métier rembourseront dans le futur. Ce qui peut arriver ou pas, je ne sais pas. Votre supposition est aussi bonne que la mienne. Mettre fin à l'austérité ne se produira pas. Non seulement parce que les riches s'y opposent (ce qui n'est certainement pas le cas pour bon nombre d'entre eux), mais parce que l'ensemble de l'establishment politique en Allemagne ne peut même pas penser à faire quelque chose de différent. De plus, ils auraient besoin de faire quelque chose au sujet de leur analphabétisme économique, et je ne me souviens même pas d'un politicien allemand qui a appris quelque chose de radicalement différent tout en étant au sommet ou à proximité. Fred Dans l'Union européenne, plus de la moitié des nouveaux emplois depuis 2010 sont issus de contrats temporaires », Je suis sûr que cela n'a aucun impact sur le salaire net et l'argent disponible pour épargner, peu importe l'incitation donnée à épargner ou non. oho Stelios Theoharidis Altandmain Même chose pour le Canada et les frais de scolarité sont chers ici, surtout pour les programmes professionnels. De plus, les soins de santé sont en état de siège, en particulier au Royaume-Uni où il est question de privatiser le NHS. Altandmain LT / L La maigre richesse des Allemands ordinaires n'est pas en dépit d'être une puissance d'exportation, c'est à cause de cela. Pour atteindre ces excédents extérieurs anormaux, l'Allemagne doit maintenir son économie intérieure à un niveau bas afin de ne pas importer trop ». Ils sont assez intelligents pour avoir assez bien payé dans l'industrie d'exportation, c'est le reste qu'ils maintiennent avec des mini-emplois et une pauvreté croissante et une infrastructure générale en ruine. Les gains de la centrale électrique d'exportation vont au sommet de la ville. Dans un pays industriel moderne comme l'Allemagne, haut dans la chaîne de valeur, la main-d'œuvre est une partie mineure du coût et de la main-d'œuvre totale. Ces exportations en plein essor se répandraient dans l'économie nationale grâce aux gains des travailleurs. Il y a une chose du passé où l'industrie était à forte intensité de main-d'œuvre. Peut-être que les macro-modèles des économistes se perfectionneraient un jour. Dans l'économie moderne, forcer l'excédent étranger est une perte pour le pays dans son ensemble. / L L'Allemagne est obsédée par les excédents d'exportation, ils sont probablement au courant des faits dans le MMT qui est le seul moyen d'éviter le gouvernement. les déficits budgétaires doivent avoir un excédent extérieur. Et imprimer »pour faire rouler l'économie dans son ensemble est hors de question. L'Allemagne est donc en guerre commerciale permanente avec le reste du monde. Et ils duper leur population qu'ils sont les gagnants de ce non-sens. Mais certaines personnes doivent faire des sacrifices pendant la guerre pour que l'Allemagne en tant que nation puisse être gagnante. / L européen La plupart des Allemands sont fiers de leur excédent record d'exportation. Ils s'y identifient. Ils sont fiers de leur salaire stagnant aussi, parce que c'est ce qui a rendu l'Allemagne grande à nouveau, vous voyez. Cela explique aussi (en partie) pourquoi ils veulent que la Grèce souffre si mal de leurs péchés de hausse des salaires et d'emprunt imprudent. Parce que s'ils s'en sortent, à quoi sert la sainte Lohnzurückhaltung? Électeur perturbé Scott Je pense que vous dites ce que je pense. International Labour est battu par les multinationales internationales et leurs banques partenaires multinationales. Les nations qui veulent réellement protéger et aider leurs propres peuples exigent des banques de services industriels Marx. J'ai lu que la puissance du Tigre d'Asie venait de la demande que les banques fonctionnent ainsi, qu'elles aient ou non obtenu le concept de Marx. L'éclectisme pragmatique est sacrément difficile dans un monde d'idéologues et de démagogues. Gaylord Persona au gratin L'Allemagne a toujours été l'empire blond européen en attente »jusqu'à l'arrivée des États-Unis. Son statut relatif de remous, renforcé tout au long du XXe siècle, d'abord par la domination britannique puis américaine, atteint maintenant son point d'ébullition avec les contraintes de l'UE; mais voilà, un nouveau / ancien hégémon régional émerge à nouveau juste à l'est, comme il y en a toujours eu. L'Allemagne s'est contentée de se battre avec le prétendant attrayant (américain) à la danse toutes ces dernières années, plutôt que de danser sérieusement avec la perspective plutôt plus exigeante mais entièrement plus appropriée qui les a amenés à la danse en premier lieu. David Barrera rien que la vérité si la mauvaise gueule de l'Allemagne fera disparaître son excédent d'exportation? c'est un phénomène réel, avec des causes sûrement profondes dans l'économie réelle. le pot est-il la seule solution que les économistes ont pour cela? tiebie66 Il est nécessaire d'injecter ici une note d'équilibre (voir ci-dessous). De plus, j'ai déménagé dans un pays latin paresseux et, sans aucun doute, il ne fonctionne pas efficacement. Chaque fois que je rencontre des problèmes, cela me désole de penser à quel point ces inefficacités sont lourdes à l'échelle nationale. Je souhaiterais pouvoir quantifier cela, mais, pour moi, cela semble avoir un impact substantiel sur la compétitivité du pays ». Dans près de 9 processus beaurocratiques sur 10, il y a des erreurs, ce qui signifie qu'elles doivent être répétées, entraînant des retards et d'autres problèmes en aval. La façon dont ce besoin évident de réforme peut être si facilement écarté me laisse perplexe. Pour moi, des postes tels que le présent auront beaucoup plus de crédibilité s'ils étaient plus complets. À la base, je pense qu'une société inefficace sera / finira plus pauvre qu'une société efficace. Le simple fait de jeter de l'argent sur la société inefficace pourrait supprimer toute incitation au changement. Alors que diriez-vous d'un article sur l'effet de l'efficacité sur la richesse? (Quelque chose au-delà des Grecs travaille beaucoup plus d'heures que les Allemands »- debout dans des kiosques plutôt que de fabriquer des machines-outils.) L'autre problème que j'ai, c'est que les Allemands sont censés consommer plus. Quelle? Plus d'huile d'olive? Ou plus de leurs propres voitures, ce qui signifie que moins de produits seraient exportés et que le pays deviendrait pseudo-autarcique? En réalité, ils ne peuvent consommer plus que si d'autres pays améliorent leur compétitivité et fournissent quelque chose de valeur similaire en échange. Le taux de change de l'euro est, à proprement parler, trop bas pour la position concurrentielle de l'économie allemande », a-t-il déclaré. Lorsque le chef de la BCE, Mario Draghi, s'est lancé dans une politique monétaire expansive, je lui ai dit qu'il ferait augmenter l'excédent d'exportation de l'Allemagne. »