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Bouleau Jaune
1 octobre 2015

Les morts de Paris

Récemment, j'ai découvert sur un site web dédié aux voyages insolites un voyage plus qu'insolite : un voyage au pays des morts. Une découverte que je n'ai pu m'empêcher de faire. Ville lumière, Paris est en effet aussi la cité des ombres et de l‘obscurité. Il suffit de laisser le pavé au-dessus de soi pour s'enfoncer dans ses entrailles et goûter au monde des ténèbres. Les entrailles de Paris foisonnent de mystères. Des chapelles, des aqueducs et des cryptes jalonnent un parcours plein de surprises, tels le lac sous l'Opéra, les caves voûtées de la montagne Sainte-Geneviève ou encore les thermes de Cluny. Mais les découvertes ne sont pas uniquement patrimoniales. À diverses époques, le sous-sol parisien a servi de refuge a d'étranges pratiques, excluant tout ordre et logique. Lieu de résistance pour les communards en fuite et pour cette « armée des ombres » qui n'a jamais aussi bien porté son nom: lieu de perdition pour les adeptes de l'occultisme pratiquants messes noires et orgies nécrophiles ; lieu artistique pour les peintres qui ont investi les galeries et posé, comme Jérôme Messager et ses Corps blancs, l'empreinte de leur art sur les parois. Mais le plus impressionnant reste tout de même les catacombes de Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement, avec ses murs d‘ossements et de crânes savamment rangés. À l’entrée, l’avertissement est explicite: « Arrête ! C’est ici l’empire des morts. » Un conseil de l’abbé Delille, formulé quand une partie des lieux fut transformée en un gigantesque ossuaire de près de six millions de squelettes sur onze mille mètres carrés de surface ! Le lieu est le résultat du regroupement des cimetières parisiens devenus insalubres dès la fin du XVIIIe siècle. De quoi mettre les visiteurs directement dans l’ambiance. Au fil de la visite, l’étonnement succède à l’angoisse et précède la méditation. Ici, des histoires et des légendes ont pris corps. Celle de César, le montreur de diables qui, au début du XVIIIe siècle, faisait se dresser d’horreur les Parisiens s’aventurant dans les galeries, celle du bondissant petit homme vert, ou l’expédition sans retour de Philibert Aspairt, égaré dans ce dédale et dont le corps fut retrouvé onze années plus tard. Plus stupéfiants encore, des centaines de crânes de chats retrouvés au même endroit, piégés par un puits donnant dans la cour d’un restaurant. La rumeur publique, quant à elle, affirme que les restes de célèbres personnages reposent à jamais dans ces profondeurs, égarés parmi des millions d’anonymes, de Montesquieu à Robespierre, de Colbert à Danton. Paris, c’est le jour et la nuit. Quand l’un s’éveille, l’autre s’endort. La vie... la mort... Si vous êtes las de la surface de Paris, goûtez donc ses dessous. Le Paris underground est très différent de celui qu'on trouve quelques mètres plus haut. Je vous mets le lien vers l'article proposant ce voyage très insolite. Ames sensibles s'abstenir... http://www.voyageinsolite.net

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  • Un bouleau jaune est un arbre - le bouleau - qui est malheureusement malade. Je suis malade de cette actualité et de ce monde qui a du mal à trouver son humanisme. Voici ma revue de l'actualité.
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